New-York, l’invitation au voyage

New-York, L’invitation au voyage
J’ai eu l’occasion au printemps 2015, répondant à l’invitation d’une fondation qui offre annuellement
une résidence de 6 mois aux USA à un artiste, de faire un cours séjour à New-York. Les 4 nominés par un jury de directeurs de musée et de journalistes y étaient invités en compagnie de ceux-ci pour quelques jours, le temps de visiter les lieux de la résidence dans d’anciens locaux industriels à Brooklyn et de faire quelques visites culturelles.
Je n’avais jamais encore été à New-York, et plutôt que de faire un marathon de musées en galeries, sans oublier Time square et l’incontournable panorama du haut de l’Empire State building, n’ayant pas non plus le temps de prendre contact avec des artistes pour visiter leur atelier, j’ai pris le parti de mettre à profit les créneaux horaires disponibles pour valider visuellement ce que je m’étais
imaginé depuis belle lurette de la réalité de cette ville par une approche essentiellement livresque .
Un peu à l’instar de Joseph Cornell qui s’était bâti tout un monde fabuleux à propos de Paris et de la France à travers ce qu’il pouvait trouver chez les libraires et les brocanteurs sans jamais quitter New-York. Comme moi en voyageur immobile.
Pour documenter les paysages visibles par les fenêtres des ateliers dans cette ville: j’ai emprunté systématiquement les lignes de métro aérien, me permettant ainsi d’en avoir une perspective à bonne hauteur, évitant par ce biais les déformations d’une contre plongée comme le sont la plupart des images vertigineuses de Manhattan dont on nous abreuve.

* « L’invitation au voyage » est le titre d’un poème de Baudelaire dans Les Fleurs du mal