About my approach

Genetically programmed to be a painter, I chose photography at a very early age as a way to survive: it was a profession closest to my preoccupations.

The work of Kurt Schwitters made me abandon gouache painting to start assembling diverse materials and objects. Discovering the 3rd dimension, I became a sculptor for a time, before starting to reconstruct on a small scale my favourite universe: the artists’ rooms.
These mock-ups became the models, in a pictorial sense, for my photographs, and since then I have built them for that purpose.
The polymorphic aspect of my approach has served as guide for the architecture of this website.

A propos de la démarche

Génétiquement programmé pour être peintre, j’ai très tôt choisi la photographie comme métier de survie : le moins éloigné de mes préoccupations.
L’oeuvre de Kurt Schwitters m’a fait abandonner les gouaches pour assembler divers matériaux et objets ; découvrant la troisième dimension j’ai un temps été sculpteur, puis je me suis mis à reconstruire à échelle réduite mon univers de prédilection : les « Artists’rooms ».

Ces maquettes sont devenues les « modèles », au sens pictural du terme,
de mes photographies et depuis je les construis à cette fin .
L’aspect polymorphe de ma démarche a orienté l’architecture de ce site .

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Philippe De Gobert

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Archives improbables

Mes photographies des maquettes étaient encore prises à cette époque en argentique au moyen d’un appareil
grand format (chambre technique) sur du plan-film 10×12 cm (sheetfilm 4×5 inch). C’est avec le même appareil
que je procédais à la reproduction d’images dans des livres d’art ou des revues , pour me constituer une docu-
-mentation sur des ateliers d’artistes ,des vues d’intérieurs ou d’architectures en rapport avec ces univers.
Par hasard et dans le désordre relatif de mon labo : des négatifs de ces deux volets de mon travail se sont retrouvés
superposés sur ma table lumineuse. Mon attention fut attirée par l’apparition d’une nouvelle, une troisième image
La rencontre fortuite par la superposition de deux négatifs faisait apparaitre un lieu étrange, inconnu, comme on peut
en visiter dans nos rêves.
C’est ce genre de découverte que font parfois les photographes suite à une erreur de manipulation à la fin d’une bobine. Je songe à ce célèbre portrait que fit Man Ray ( Marquise Casati 1922) où les yeux sont dédoublés. Ou encore à Brancusi, qui comme on le sait se photographiait lui-même parmi ses oeuvres et où, voulant faire un autoportrait, sans doute par distraction, il impressionna deux fois une même plaque avec comme résultat une image fantomatique où le sculpteur apparait dans un tronc d’arbre feuillu au sein de son atelier.
L’idée m’est venue de provoquer et de systématiser ces rencontres pour voir et retenir ce que le hasard pouvait faire
naître. Je me suis donné comme contrainte de toujours superposer au négatif d’une prise de vue de mes maquettes
un négatif d’une reproduction de la page d’un livre ou d’une revue issue de ma documentation sur le sujet, en regroupant les images verticales ou horizontales entre elles. Le fait que ces clichés sont généralement des plans
généraux d’un espace intérieur, tant sur le document initial que dans la vue de la maquette, rend leur confrontation
plausible: d’où le trouble visuel.
J’ai ainsi retenu une bonne douzaine de superpositions de négatifs dignes d’intérêt. La contrainte et le hasard ont donné naissance à un travail photographique de caractère Oulipien *, que j’ai nommé «  Archives improbables »
J’ai ensuite scanné ces négatifs en gardant l’entièreté des images, laissant apparaître les encoches codées et les indications d’archivage écrites à l’encre de chine sur le bord des négatifs ( ce qui était une pratique courante en labo
argentique). Les images sont ensuite imprimées « en miroir » pour rendre encore moins directement lisible ces informations et abonder dans le sens improbable et onirique de ces images
At the time, my photographs of models were still being produced using the gelatin-silver technique, taken with a large
format camera on 4 Å~ 5 inch sheet film. Using the same camera, I reproduced pictures from art books and magazines,
to build up my documentation on artists’ studios, interior views or architecture photographs in relation to these
worlds. By chance, in the relative chaos of my lab, negatives from these two aspects of my work were superimposed
on one another on my light table. My attention was captured by the appearance of another, third image. The chance
encounter through the superposing of two negatives enabled a strange, unknown place to emerge, like somewhere we
might visit in our dreams. Photographers sometimes make this kind of discovery following a handling error at the end
of a spool. I am reminded of the famous portrait by Man Ray (Marquise Casati, 1922), in which the eyes are seen in
duplicate. Or Brancusi who, as we know, photographed himself amongst his works. In one attempt at a self-portrait,
no doubt distractedly, the sculptor exposed the same plate twice, resulting in the ghostly image where he appears
in a leafy tree trunk in the middle of his studio. I had the idea of provoking and systematically generating these
encounters to see and keep what chance could bring about. I thus kept a dozen or so interesting superimpositions
of negatives. The constraint and chance generated an oulipian style photographic work, which I called “Improbable
Archives”.

Posted in Modèles & Photographies
All images © Philippe De Gobert
 

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